Les J.O. 2012 sont terminés. Nos sportifs se sont bien défendus et je les en félicite, notamment certains qui ont su, plus que d'autres, faire preuve d'abnégation, de fair-play et de courage, après avoir fait de nombreux sacrifices pour arriver aux Jeux en bonne forme, même si leurs efforts n'ont pas toujours été récompensés à leur juste valeur. Bravo pour leurs résultats et pour leur patriotisme (encore que j'aurais apprécié que le nommé Tony Parker et un de ses équipiers dont j'ai oublié le nom ne baissent pas la tête au moment de la Marseillaise pour ne pas avoir à la chanter).

   Pour autant, peut-on, comme la majorité des médias, les qualifier de "héros" ?

La Une du Dauphiné Libéré du 14 Août 2012 :

Je trouve le qualificatif un peu excessif si je me réfère au Larousse qui définit le héros comme une "personne qui se distingue par des qualités ou des actions exceptionnelles, par son courage face au danger". A part se froisser un muscle, se fouler une cheville ou se prendre une bonne gamelle, je ne vois pas quels dangers pouvaient courir ces gladiateurs modernes. Tous les médias (journaux, radios, télés) qui ne cessent d'encenser leurs "héros" se montrent beaucoup moins expansifs vis-à-vis de nos gendarmes et policiers qui se font abattre dans l'exercice de leur fonction, ou de nos soldats embourbés dans le guêpier afghan, qui, elles et eux, risquent quotidiennement leur vie. Ils ont droit à un bref éloge et puis, vite, on repasse à l'actualité sportive ou people.

   Toute cette "médiacratie" a perdu le sens des valeurs et seuls le clinquant et le spectaculaire, les perversions et l'anormalité trouvent grâce à ses yeux, audimat et gros sous à la clef.

   Mais parfois, juste retour des choses, il y a le revers de la médaille : Ceux qu'on encense aujourd'hui vous gratifient demain du coup de pied de l'ane. J'en veux pour preuve ce sobre article paru dans le Dauphiné Libéré du 15 Août, discrètement, à la page 22.

   Comme par hasard ce sont ceux qui ont été les plus flattés, encensés, portés aux nues, gratifiés des qualificatifs les plus élogieux, qui se sont comportés comme des voyoux de banlieue et ce à l'instigation de leur propre entraîneur pour qui, comble de culot, il ne s'agissait que d'"une soirée d'après-match" !! Bel exemple pour la jeunesse, n'est-ce pas ?

   Voulez-vous que je vous dise ? il y a des coups de pied au cul qui se perdent......